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Tous les ans, on se les mange.

Je parle bien évidemment des sujets de philosophie des diverses options qui tombent au baccalauréat, et dont les médias font leur choux gras chaque juin sans exception. Pour la majeure partie des gens, la philosophie n'est pas grand chose d'autre qu'un truc rigolo qui fait un peu parler de lui mais auquel on n'y comprend finalement pas grand chose. Eh bien aujourd'hui, sur une idée de Bertrand, un lecteur, nous allons blablater un peu sur la philosophie et voir de quels principes parle chaque courant. (Je tiens à préciser que même si je me débrouille un peu en philo, je suis loin d'être une grosse tête, toutes les informations que je donnerai proviennent du Net et de mon dictionnaire, si tu es un crack, n'hésite pas à corriger)

Les Milésiens

Les Milésiens sont les premiers philosophes à tenter une approche sur la nature qui les entourait s'éloignant des mythes et des fables mettant en scène des divinités. Leurs pensées proposaient une approche plus méthodologique incluant des principes de chaud et de froid, d'humide et de sec, des quatre éléments) afin d'expliquer les phénomènes naturels et de définir la substance première de la matière. On peut les rapprocher à des scientifiques.

Thalès était un milésien.

Les Éléates

Les Éléates se concentrent sur la notion d'être et d'ontologie (étude de l'être, de ses propriétés). Les éléates posent comme vérité première le fait que ce qui est, l'être, est, et qu'il est sans négation et sans altération.

Parménide était un éléate.

Les Sophistes

Les Sophistes sont des "spécialistes du savoir", intéressé avant tout par la connaissance, la persuasion d'un auditoire et le développement d'un raisonnement visant à l'efficacité persuasive sans nécessairement chercher la vérité. Les sophismes n'hésitent ainsi pas à utiliser des vices logiques paraissant cohérent (les sophismes) pour faire adhérer leur auditoire à leur idées. Les sophistes sont particulièrement intéressés par l'analyse rationnelle des situations, caractères, lieux et événements, par l'étude pragmatique (expérimentale, qui considère la valeur concrète des choses, la pratique) de toutes les connaissances qui peuvent être acquises, par l'analyse du langage pour la rhétorique ou par l'usage de synonymes afin de faire correspondre chaque mot à un seul et unique objet.

Protagoras était un sophiste.

Les Platonistes

Le platonisme s'étend sur une très longue période, il est donc ardu de le condenser en quelques lignes. On peut toutefois dire que le platonisme développe l'hypothèse selon laquelle il existe un seul et unique domaine ontologique (ontologie = étude de l'être) formé de principes immuables et universels, indépendants de l'intellect, dont le monde sensible (que l'on voit, touche, ressent) est le reflet.

Platon était un platoniste (puisqu'il a plus ou moins créé le mouvement).

Les Cyniques

Le cynisme est école ayant tenté un renversement des valeurs dominantes du moment. Le cynisme enseignait la désinvolture et l'humilité aux grands et aux puissants de la Grèce antique. Radicalement matérialistes (la matière est la seule vérité) et anticonformistes, les cyniques proposaient une pratique différente de la philosophie et de la vie en général, plus subversive (qui tend à menacer, à provoquer ou à renverser l'ordre établi) et jubilatoire.

Diogène était un cynique.

Les Épicuristes

L'épicurisme basé sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont le but est l'atteinte de l'ataraxie (la tranquillité de l’âme suite à la modération et à l’harmonie de l’existence). Les épicuristes pensent qu'il faut éviter les sources de plaisir non naturelles et celles dont on peut se passer afin éviter la souffrance. Ils ne prônent ainsi pas la recherche effrénée du plaisir, comme beaucoup d'autres philosophes.

Épicure était un épicuriste (puisqu'il a créé le mouvement).

Les Stoïciens

Le stoïcisme propose la pratique d'exercices de méditation conduisant à vivre en accord avec la nature et la raison, afin d'atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme ataraxie (tranquillité de l’âme). A la différence de l'épicurisme, il s'agit ici d'une absence de passions, qui prend la forme d'une absence de souffrance.

Cicéron était un stoïcien.

Les Humanistes

L’humanisme considère que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées. La quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines sont vues comme nécessaires au bon usage de ces facultés. Les humanistes prônent la vulgarisation de tous les savoirs, y comprit religieux.

Érasme, Voltaire et Rousseau étaient des humanistes.

Les Cartésiens

Le cartésianisme repose sur la pensée que l'homme peut accéder à la connaissance universelle par la raison. Il emploie ainsi pour cela toutes les ressources de son intelligence, en premier lieu l'«intuition évidente», la conjecture et la déduction, mais également l'imagination, les sens et la mémoire.

Descartes et Huygens étaient cartésiens.

Bon, tu n'es peut-être toujours pas un philosophe aguerri, mais te voila au moins un peu préparé pour moucher tout le monde quand on entendra partout les quelques sujets de bac en juin prochain.

Bien évidemment, je précise que la liste est loin d'être exhaustive, il existe un nombre bien plus important que ça de courants philosophiques, mais en parler plus serait en parler trop, et toi tu ne fais que lire cet article, moi je l'ai écrit et donc j'ai lu des kilomètres de blabla bien plus complexe que ça, donc je prends deux aspirines et j’arrête là.

Et en attendant le prochain article, tu peux toujours rejoindre le groupe Facebook de Je-suis-intelligent, devenir auteur, proposer une idée géniale, t'abonner à la mailing-list ou apprendre l'alphabet en chantant.

John, éminent schtroumpfiste et reporter de l'inutile.