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Dedans ton petit corps

Eh oui, il s'en passe des trucs entre les deux extrémités de ton tube digestif... Aujourd'hui, une petite analyse de certains réflexes bizarres du corps humain, de certaines choses qu'il fait tout seul sans rien demander à personne, et qui ne sont pas toujours très agréables... Commençons...

 

Le point de côté.

 

En voila un truc bien désagréable. Ce maudit point de côté, ami toujours présent des longues séances d'endurance au collège, invité de la course pour attraper le bus à temps.

Le point de côté, personne n'a encore vraiment réussi à dire d'où il venait exactement, il existe plusieurs possibilités.

Soit c'est le diaphragme, ce muscle qui gonfle nous poumons, qui attrape une crampe parce qu'il n'est pas assez alimenté en sang pendant l'effort, soit c'est la rate ou le foie qui sont cette fois trop alimentés en sang, soit c'est le gros intestin qui paralyse, soit c'est l'estomac qui n'a pas fini de digérer.

 

Pour éviter ou éliminer un point de côté, il faut :

-Attendre trois heures après un repas avant de faire un effort violent.

-Vider au maximum ses poumons, en se penchant en avant.

-Boire beaucoup, pour éviter les crampes.

-Se comprimer le foie (à droite) avec sa main et se pencher à droite.

-Se comprimer la rate (à gauche) avec sa main et se pencher à gauche.

 

Le plus efficace reste toujours d'arrêter définitivement le sport. Personnellement, c'est ce que j'ai fais, et je n'ai pas eu de point de côté depuis très longtemps (et en plus je ne prend pas le bus, alors...)

 

Le bâillement.

 

D'après Wikipédia, le bâillement est un "comportement réflexe, phylogénétiquement ancien, stéréotypé mais modulable et physiologiquement contemporain des étirements musculaires lors de l'éveil".

 

C'est cool.

 

Et il est vrai que le bâillement, c'est un machin super complexe, et qu'il faut des tas de mots super compliqués pour expliquer en gros comment ça marche, donc je ne vais pas dire grand chose ici.

Je dirai tout de même que le bâillement arrive lorsqu'on est fatigué, qu'on a faim, qu'on s'ennuie ou qu'on angoisse.

Le bâillement entraine également une production de dopamine, ce qui nous procure non seulement une sensation de bien-être, mais également un très léger regain d'énergie.

MàJ : Suite à un message d'un lecteur qui s'est un peu plus penché sur la question du bâillement (YOg, merci tout plein !), il apparaitrait que ce dernier sert en réalité à oxygéner notre cerveau. Et si le bâillement est contagieux sans raison apparente, c'est parce qu'il s'agit d'un réflexe datant d'une époque bien lointaine. Lorsque nos ancêtres vivaient encore en meute, le bâillement servait à transmettre au reste du groupe un avertissement, afin de le maintenir éveillé et de lui permettre de guetter l'arrivée d'éventuels prédateurs.

 

L'éternuement.

 

Pour l'éternuement, c'est plus simple. C'est tout bêtement le corps qui décide de dégager d'un coup l'air contenu dans les poumons pour éliminer des saletés diverses qui sont coincées dans le nez et qui risquent de passer dans les poumons.

Du coup, il est conseillé de ne pas se boucher le nez quand on éternue, puisque sinon ça ne sert plus à rien...

 

En revanche, si on veut éviter d'éternuer, il existe une méthode : il faut écraser sa langue contre son palais et essayer de l'étaler au maximum. En plus de fournir à l'utilisateur une charmante tête de quelqu'un coincé en réunion après avoir avalé une boite de laxatifs, cela lui évite d'éternuer. Ce peut être pratique en pleine pandémie de Grippe A si vous n'avez pas pas de coude pour vous couvrir le nez.

 

Le hoquet.

 

Le hoquet survient la plupart du temps quand l'estomac s'est dilaté, après une triple ration de choucroute, fromage et dessert arrosé d'un petit Riesling, ou alors si le repas (même frugal) est ingéré trop rapidement.

L'estomac se dilatant d'un coup, vient ennuyer son voisin le diaphragme, qui s'énerve et commence à le faire savoir, en se contractant brutalement, et en essayant de gonfler les poumons à toute vitesse, en nous arrachant la gorge au passage.

Heureusement, la fidèle glotte est là pour nous éviter tout ça. En effet, dès qu'elle voit que le diaphragme se contracte, elle se contracte aussi (avec toutefois un tout petit peu de retard), et bloque la respiration dans la gorge. Ce qui provoque le "hic" ou "hips" du hoquet (qui, entre nous, ressemble plus à un "Hhhurglp Hhh", Tintin raconte n'importe quoi)

 

Le hoquet peut aussi arriver en cas de changement important de température ambiante, de changement d'humeur ou d'émotion forte.

 

Pour se débarrasser d'un hoquet, il existe plusieurs méthode.

-rapprocher au maximum ses deux omoplates (méthode super efficace, il parait)

-se concentrer intensément sur quelque chose (fixer un point, résoudre un calcul mental compliqué, répondre à des questions banales sans quitter les yeux de quelqu'un, etc.)

-ralentir son rythme respiratoire (se retenir de respirer un moment, boire un verre d'eau très très lentement, répéter une phrase le plus de fois possible sans respirer, etc.)

-se rendre ridicule, certains trucs de grand-mère sont bien rigolos (boire un verre la tête en bas penché en avant, boire un verre d'eau en se bouchant les oreilles et en se penchant en arrière, etc.)

-se faire faire un massage rectal digital.

Et voila, de quoi se la raconter un peu quand quelqu'un a le hoquet, a un point de côté, éternue ou baille un coup (et en général, les occasions ne manquent pas...)