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Titre du blog : Trucs inutiles pour briller en société !
Auteur : je-suis-intelligent
Date de création : 08-09-2007
 
posté le 12-11-2009 à 16:46:52

Insulter : oui, mais intelligement

Il semblerait que la langue française soit l'une des plus riches en matière de gros mots et autres insultes.

 

Mais d'où ça vient et qu'est ce que ça veut dire ?

 

Abruti : du latin brutus, qui signifie lourd (qui a par ailleurs donné "lourd", voire relou") : Un type qui ne comprend rien à rien, tout simplement.

 

Blaireau : de l'ancien français bler qui signifie tâché (qui, cette fois, n'a pas donné "tâche", bien qu'il l'aurait pu) : Vient de l'animal du même nom : un type sans intérêt, se rapproche de l'abruti, puisqu'il ne comprend rien à rien à la vie. Il y a quelques années, on aurait plutôt utilisé les mots cuistre ou rustre. Pour les cas déséspérés, on peut tout-à-fait avoir recours aux superlatifs (contrairement à abruti, ça sonne moins bien) et obtenir ainsi du gros blaireau, ou utiliser également le diminutif, blair, tout aussi dépréciatif.

 

Con : vient du latin cunnus ou cuniculs qui veut dire lapin. Utilisé aussi bien comme nom que comme adjectif. Le nom latin a également donné le terme cunnilingus.

Au XIIème siècle, les hommes croyaient avoir remarqué une ressemblance entre la frondaison pubienne et le pelage des lapins (la télévision n'existant pas encore, ils avaient forcément plus d'imagination que nous). Après, trouver le rapport entre l'insulte et le lapin, ça reste un point obscur...

Mais ceci dit, Traiter son prochain de con n'est pas un outrage. Juste un diagnostic.

 

Connard : de la même racine que con, un connard désigne une personne moins intelligente que le con en question. Le terme dérivé connasse est plus proche du con que du connard, le suffixe -asse désignant une injure (blondasse, pétasse, grognasse, feignasse etc).

Initialement, dans l'argo des truands, le terme connasse désignait les péripététitiennes, ou plus simplement des femmes simples sans caractéristiques précises, donc indignes d'être convoitées

 

Salope (Marie-Salope) : déformation du mot sale, salope était à l'origine le féminin de salaud, mais est petit à petit déformé et renvoyé au terme sexuel et érotique que nous connaissons aujourd'hui, comme nymphomane. (normalement, salope tend plus vers la traîtresse ayant rompu le serment conjugal)

Par ailleurs, l'équivalent masculin de salope serait mari volage, cette légère différence résidant dans le fait que l'académie française est majoritairement composée d'hommes.

Une Marie-Salope est en fait un genre de salope à temps plein.

 

Tante : argot du XIXème siècle. La tante est un "homme qui a des goûts de femmes, la femme des prisons d'hommes". Autrement dit, l'esclave sexuel de ses codetenus. Le terme s'est alors élargi pour s'étendre à la communauté homosexuelle (masculine) entière, et s'est déformé pour donner les mots tantouze, tarlouze, tata, ou encore tapette.

 

Commentaires

Leshaya le 13-11-2009 à 22:43:26
J'aime les illustrations de cet article.
Boris le 13-11-2009 à 11:08:06
Petite précision: ne confondez pas tache et tâche:

Il est bête, c'est une tache.

Il a des marques sur lui, il est taché.

Mais s'il ne travaille pas, il ne fait pas sa... tâche.

Voilà^^
diane62 le 12-11-2009 à 22:46:05
MdrRire les liens sont excellents!!!
Pishu le 12-11-2009 à 17:32:41
Je ne viens pas faire du chauvinisme, seulement je remarque que les termes québécois en matière d'insultes sont beaucoup plus percuttants! Roi

Très bon article quand même... Langue1
arlequin le 12-11-2009 à 17:20:53
Ces explications détaillées se passe de commentaires.J'en ferai pourtant un.

Bravo et bonne soirée.